"Je reprends le flambeau d'Alain"

Champion de France en 2001 avec Chambéry puis Directeur Général du club depuis 2002, Laurent Munier, 58 ans, succède à Alain Poncet au poste de président du Chambéry Savoie Mont Blanc Handball.

Laurent Munier, vous succédez à Alain Poncet au poste de président du Chambéry Savoie Mont-Blanc Handball, l’héritage n’est pas facile…

« Ce n’est pas rien en effet… j’aime bien les challenges alors là, je suis servi. C’est une fierté, c’est gratifiant. Mais succéder à Alain, c’est d’abord reprendre son flambeau, c’est ne pas laisser s’éteindre la flamme qu’il a contribué à entretenir toutes ces années. C’est fonctionner comme il l’a toujours fait, c’est-à-dire en s’appuyant sur des personnes de confiance, afin de faire avancer le projet du club. J’espère que là où il est, Alain est satisfait de ce choix. »

 Qu’est-ce que cela va changer dans votre quotidien, concrètement ?

« Pas grand-chose en fait. J’aurai un peu plus de missions notamment dans les relations avec les instances fédérales, avec les élus, les collectivités locales. Mais l’essentiel est de poursuivre le chemin sur lequel on a placé le club. Mais je ne suis pas seul, on continuera à décider de manière collégiale, en lien étroit avec le conseil d’administration. »

Comment s’est déroulée la gestion des affaires courantes après le décès d’Alain Poncet le 19 janvier ? 

« Pascal Michellier, un des sept administrateurs, a été désigné président par intérim. Très vite, les membres du conseil d’administration ont émis la volonté que je prenne la présidence. Il a fallu ensuite respecter les délais légaux pour que la procédure se mette en place. Ce matin, une assemblée générale ordinaire m’a nommé membre du conseil d’administration et ce même conseil s’est réuni dans la foulée et m’a élu président- directeur-général. »

Il vous a fallu du temps pour réfléchir ou la décision s’est faite rapidement ?

« Au décès d’Alain, le conseil d’administration m’a demandé de lui succéder car je représente la continuité du travail engagé il y a plusieurs années maintenant. J’ai pris le temps de la réflexion. L’idée a germé et j’ai finalement accepté. »

Étiez-vous demandeur ?

« Pas du tout ! Alain m’avait quelquefois fait des appels du pied mais je lui disais toujours que ça ne m’intéressait pas car c’est un poste bénévole (rires). Ce n’est pas un rôle qui était dans mes plans. »

Personne n’a fait acte de candidature à l’extérieur du club ?

« Non, ça n’a pas été le cas mais on n’a pas non plus ouvert le poste sur l’extérieur. La fonction n’est pas facile, il fallait quelqu’un qui connaisse bien le club et ses rouages. »  

Un autre directeur général sera nommé ?

« Non, je vais cumuler les deux fonctions à partir d’aujourd’hui. »

Cette fonction de PDG va-t-elle vous pousser à changer votre personnalité ?
« Franchement, je ne pense pas. J’espère ne pas changer. Il n’y a pas de raison. C’est une fierté qu’il y a eu un consensus autour de mon nom au sein du conseil d’administration. »

Avez-vous une vision pour le club ?

« La vision est celle que l’on partageait déjà avec Alain, c’est-à-dire un rapprochement avec le club de la Motte-Servolex, des projets autour du Phare. Je pense que je serai un peu plus volontaire sur les décisions fédérales. J’aimerais que l’on repense la formation, les droits de formation… je veux porter une voix constructive. Quant au club, on continue à travailler pour le porter le plus haut possible, lui redonner le statut qu’il a eu par le passé, le replacer sur la scène européenne. On va travailler à poursuivre cette ouverture au sein du conseil d’administration afin de renouveler les forces vives et penser déjà à l’avenir. »